Quand il n'y a rien à dire

19h15 les hauts des bâtiments étaient de couleur rose pastel, tandis que le ciel se promenait sous une robe bleue.

Comme bien d'autres soirs et d'autres jours, elle ne se demandait pas ce qu'elle allait faire, puisqu'elle errait tout simplement auprès d'autres inconnus.

Dans sa voiture, elle regardait l'arrogance des voitures encore plus folles, et elle roulait presque comme eux, faisant attention à ne pas renverser les piétions qui eux s'imaginent qu'ils ont la rue pour eux, et qui traversaient devant les voitures, sans même se rendre compte que tout était dangereux.

C'est ainsi. On ne refait pas les autres, on ne refait pas un pays, on s'adapte à toutes ces conséquences, ou toutes ces jolies choses. On tente de se plaire dans un endroit ou, de toute façon, elle restera toujours l'inconnue, ou l'étrangère, ou celle qui est venue de quelque part pour s'installer ici, alors que peut être ce pays ne veut pas d'elle.

Ici, elle rencontre des gens. Elle sait qu'elle n'a pas la même façon de penser qu'eux, et elle pense que peut être ces gens, finissent par s'épuiser à la suivre.

Les gens ont une autre approche vis à vis des autres, chacun vivant comme dans un égoisme dans ce monde ou tout le monde cherche sa propre survie.

Elle se demande si la survie n'existait pas, comment serait ces gens.

Elle passe à autre chose, elle n'a pas le temps de penser, elle va juste adapter son comportement aux comportement des autres, et elle fera avec.

Elle ne pensera pas comme eux, et sans franchir les portes de leurs pensées, elle leur parlera, et personne n'apprivoisera son âme qui devient de plus en plus sauvage.

Pendant qu'elle roule, que les murs sont d'un rose pastel aux émotions si chaudes, elle pense à l'homme de la lointaine Amérique, sur sa moto qui roule si vite. Elle n'a pas de nouvelles. Elle aimerait qu'il se porte bien et qu'il ne tombe pas dans un trou néant, car le néant anéanti encore plus les êtres fragiles.

Elle pense aussi aux êtres qui continuent de la découvrir, mais qui finalement, au lieu de voir qui elle est, ils finissent par interprèter qui elle est selon leur propre pensée.

Le monde est ainsi fait dit elle.

Elle écrit dans les airs, elle écrit quand elle marche, elle écrit quand elle roule, elle écrit quand elle erre le long des boulevards de la vie, mais elle n'a pas envie de peindre ses émotions sur les pages blanches ou sur celles d'un ordinateur. 

Les émotions vont rester suspendues en elle, et elle parlera au sanglot qui viendra trainer entre ses lèvres, et les larmes se mélangeront aux sourires afin que le mélange des émotions deviennent un chemin vers l'espoir.

Elle n'a rien à dire. Elle veut juste réajuster ses pensées qui quelques fois semblent médiocres, et elle veut aller plus loin, afin de découvrir d'autres infinis.

Elle sait que les infinis sont partout, qu'ils sont variés, elle ne veut pas arrêter sa quête, elle veut se définir comme un arpenteur de bien des infinis, et lorsque la fièvre vient la plaquer au sol, elle se met à prier..

Prier.. Lire le coran.. Se vêtir des plus belles paroles pour atténuer ses cris. Et surtout , se sentir responsable de qui elle est, et assumer sa marche...

Elle roule et parle avec Allah. Certains lui diront qu'il faut peut être des règles pour parler à Allah, alors elle leur répondra qu'Allah est partout, et qu'il est l'Unique à définir ce qu'il peut ou ne peut pas entendre .

Alors, quelques fois elle pleure. Elle pleure car ses propres cris blessent un peu sa sérénité ou sa demie folie, et elle voit un peu de sang trainer au bord de ses désirs.

Mais finalement, elle veut y roire.. Espérer, croire et vouloir, et aller chercher ce bien être...

Rien n'est éternel, tout a une continuité, et si elle surprend le vide en train de l'inviter à une danse sous les étoiles, elle demandera à la lune de vêtir la terre avec tellement d'espoir...

N'arrête pas ta quête. Elle a posé sur le bord d'un ruisseau un peu de ses sourires, si tu passes au détour de sa route, quand tu sentiras les arbres se parfumer de tes rêves, elle sera peut être là, et vous marcherez comme des inconnus, à la rencontre d'autres inconnus en quête de bien être, et sûrement de sérénité...

.... Elle,