Des traces, reflets de vie

Aujourd'hui j'ai totalement oublié mes douleurs physiques, rejetant le fait de prendre des précautions concernant ma santé, sinon ma vie se résumerait à représenter un corps que je traine avec des séquelles, sans présence de vie.  Il fallait juste ne pas tomber des chaises qui me servaient d'escabeau pour dévisser étagères, tringles et meubles, et reboucher les trous de chaque pièce, afin de rendre la maison neutre, vide de toutes émotions.

Là où trainent des moments de vie intenses je dois rendre une maison sans âme.

Je vais rejoindre ces éléments en vie dans mon esprit, et sans modifier la réalité , chercher un peu de ces hiers et me reconstruire encore même lorsque je rencontre mes propres blessures.

Me confier aux êtres qui sans jugement écoutent mes douleurs et espoirs, et retrouver un équilibre en prenant soin de lire le coran qui finit toujours par me guider.

Toute chose à une solution, même si les rimes se sont effacées.

C'est un peu comme une maison, certains la vident et d'autres la remplissent. Les maisons deviennent le reflet de quelqu'un un jour, et laissent un autre jour la place à d'autres reflets, à d'autres inconnus.

Je sais , je dis n'importe quoi pour celui qui lit ces lignes, mais peu importe, car ce sont les mots que je ressens, indélébiles dans l'intimité de mon esprit, même lorsque je n'arrive même plus à les écrire.

Peut être que j'ai brisé le pont des mots qui se suivent pour former une histoire, qui souvent ne veut rien dire. Sûrement que je trouve tellement plus d'apaisement et de réponses dans l'islam, et que la pesanteur que je ressens quand la douleur arrive, finit par se dissiper et que le déséquilibre que je ressens me fait moins vaciller. 

Il suffit juste de ne pas retenir ce qui emprisonne...

Et sur un mur ou l'histoire s'y est inscrite et qu' on essaye d'effacer pour les inconnus à venir, on y laisse quoiqu'il en soit des traces, le reflet d'un passage de vie.

Haltifa,