Je passais par là, ce soir d'un 14 décembre 2019
J'écris la nuit, j'écris quand je marche, j'écris des paroles libres dans l'air et qui respirent le sens de la liberté. Je n'écris pas dans mes heures perdues puisque je n'ai plus d'heures perdues. Car, lorsque mes moments ne s'articulent pas au rythme du travail, je m'égare pour m'évader sur les routes, loin des feux ou les rues sont bruyantes avec tant de faux semblants
Certes, je m'éloigne de la plume pour m'évader sur les routes, avec cependant de plus en plus de difficulté dans la marche. Il semble que mon genoux droit se bloque, comme si je devenais un robot en ferraille et que ma jambe avait de plus en plus de mal à se plier.
Et puis il y a le pied gauche, ou je perds de plus en plus mon équilibre !
Alors j'ai acheté une canne. Une canne fashion, pliante, que je déplie quand la douleur fait crier mon corps.
Je ne me plains pas, j'explique tout simplement que même si je m'articule presque comme un pantin en ferraille presque rouillé de partout , je n'abandonne pas ma quête, et que je suis toujours en recherche des bien des infinis, et que les infinis sont partout, qu'ils sont divers et variés, et qu'on ne les trouve pas dans le brouhaha continu des voitures et des gens qui ne cessent de commenter la vie des autres, sans se préoccuper de leurs propres désirs.
C'est une perte de temps de vouloir combler les autres. Combler les autres c'est apauvrir ses propres émotions, c'est délaisser sa propre quête, c'est un peu disparaitre de sa propre vie.
Le silence est apaisant.
A mon sens bien sûr, car les mots qui jaillissent inutilement entre les gens, sont un frein au bien être.
Je n'ai pas envie d'écrire. Ma main est presque fatiguée, et j'ai l'impression que mes lignes sont vides. Cette impression d'une perte de temps d'écrire tant de mots.
Je vais m'assoir tranquillement et regarder par la fenêtre toutes ces feuilles trembler si fort à cause du vent, si intense depuis deux jours.
je vais écouter le coran, pour mettre un peu plus de lumière dans certaines ombres de mes pensées.
Je passais par là, ce soir d'un 14 décembre 2019.
Haltifa